La marche du retour: les réfugiés palestiniens "encerclent" l'Etat sioniste

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Le 15 mai prochain, les réfugiés palestiniens vont “encercler” l’Etat sioniste par “la marche du retour”.

Ils seront des centaines de milliers, et peut-être atteindront-ils le million, à se rendre aux frontières de la Palestine, à partir du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de l’Egypte. Ils participeront également à partir de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, réclamant le retour des réfugiés à leurs terres, leur terre et leurs maisons, en Palestine. En Palestine occupée en 48, après la marche des réfugiés vers les villages détruits de Damoun et de Rweiss le 10 mai dernier, jour célébré par les sionistes pour la “déclaration d’indépendance” de leur Etat colonial, des groupes marcheront également en direction des villages détruits, vers le nord, en soutien à la “marche du retour”.

En Egypte, des milliers de Palestiniens et d’Egyptiens ont commencé déjà, trois jours avant le rassemblement prévu, à se rendre dans le Sinaï. La ville d’al-Arich est “prise d’assaut” par les jeunes marcheurs qui craignaient que les autorités égyptiennes ne ferment les accès. Ils les ont tout simplement devancés. Ils attendent le 15 mai, jour de commémoration de la Nakba, pour affirmer leur volonté de libérer la Palestine.

Au Liban, plus de 30.000 réfugiés palestiniens sont déjà inscrits pour cette marche exceptionnelle, vers Maroun El-Ras, village devenu un des symboles de la résistance islamique du Hezbollah contre l’ennemi sioniste. De Maroun El-Ras, qui surplombe les terres de la Palestine, les réfugiés lanceront des ballons en direction de leur patrie occupée.

Au cours du rassemblement, les réfugiés et les libanais solidaires de la résistance porteront les pancartes où sont inscrits les noms des villages et villes occupés, lieux d’origine des réfugiés. Seuls les drapeaux palestiniens sont autorisés au cours de cette marche.

Les réfugiés ont décidé de dire non aux puissances internationales, à l’Etat sioniste, à tous ceux qui veulent marchander la reconnaissance de l’Etat palestinien par la suppression du droit au retour des réfugiés.

Pour les réfugiés palestiniens, cette journée est perçue comme le point de départ pour un mouvement d’ensemble du peuple palestinien, en exil et dans le pays occupé, qui va au-delà de la question de l’Autorité palestinienne et de la reconnaissance de l’Etat palestinien par la communauté internationale. C’est le droit au retour qui doit être appliqué, c’est la Palestine qui va être libérée.

Rim al-Khatib

12 mai 2011

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